Paroles du silence
Les vagues roulent
Les vagues roulent
dans les ténèbres
et Eux aussi de même,
dignes d’une noble époque,
habités d’idéal,
jusqu’à souffrir,
jusqu’à mourir.
Ma mère, d’une grâce sacrée,
aidez tous ceux qui veulent donner.
Cet ouvrage rassemble les premier et dernier recueils de Jeanne Tsatsos, parus en 1968 et 1992 : Paroles du silence et Lumière dans l'obscurité. « Dans ces deux recueils, on retrouve le même goût pour des poèmes courts, des vers brefs (parfois réduits à un, deux ou trois mots). [...] Ce qui frappe dans le style de ces recueils et que l’on trouve par ailleurs dans l’ensemble de la poésie de Jeanne Tsatsos, c’est l’art du dépouillement, de la sobriété, l’attrait pour la densité. [...]
Poésie enracinée, poésie de sentiments, en mouvement, que celle de Jeanne Tsatsos, poésie de tendresse, d’attente, poésie tragique, ardente, ou? entrent en dialogue la mort et la vie. Poésie à la recherche d’un autre langage unissant profane et sacré dans l’éclaircie du secret. Homme de cœur et d’esprit, attenant au mystère, le poète est appelé à traduire de la vie le poème et à transfigurer sa vie en poème. » Bernard Grasset, traducteur.
Traduit du grec moderne, présentation et notes de Bernard Grasset.
Née le 4 janvier 1902 à Smyrne, Jeanne Tsatsos est morte le 30 septembre 2000 a? Athènes. Poétesse grecque, sœur de Georges Séféris, elle épousera Constantin Tsatsos, Président de la République grecque. Elle participe à la Résistance grecque et sera reconnue comme Juste parmi les Nations. Auteure de témoignages et d’une biographie de son frère, elle publie de nombreux recueils de poésie. Jeanne Tsatsos est considérée comme l’une des poétesses majeures de la Grèce contemporaine.