La réalisation de l’état de parfait bouddha, le but vers lequel tendent toutes les personnes ayant le bon karma d’entrer en l’insurpassable voie spirituelle, demande d’apprendre, par l’étude directe et indirecte, les actes de bodhisattva que sont les six perfections : le don, la discipline, la patience, le courage, la méditation et la compréhension.

Parmi ces vertus, il s’agit, le moment venu, d’étudier puis de méditer shamatha qui constitue l’essentiel de la perfection de la méditation. Il s’agit aussi d’étudier et de méditer vipashyanâ qui est l’essentiel de la perfection de compréhension. Je vais donc expliquer succinctement comment conduire ces pratiques.

Il y a trois approches pour développer ces méditations de shamatha et vipashyanâ :

– méditer shamatha puis vipashyanâ ;
– méditer vipashyanâ puis shamatha ;
– méditer les deux conjointement dès le début.

Dans l’approche habituelle vient d’abord la pratique dite de la tranquillité de l’esprit, Shamatha ; on y apprend à rester dans un état paisible, sans distractions, où s’apaisent les pensées et les émotions. Vient ensuite la méditation de la claire vision, Vipashyanâ ; lorsque l’esprit demeure dans son état naturel, sa nature profonde peut se révéler et toutes ses qualités se découvrir. Shamatha-Vipashyanâ est donc la méditation permettant de reconnaître la nature de l’esprit, de ses pensées et de ses émotions. 

Traduit du tibétain par Denys Rinpoché.