Ce désir obstiné, je le dois aux étoiles
Traduction et présentation de Christian Guilleau et André Ughetto
avec la collaboration de Nicolas Surace
Passe mon navire chargé d’oubli
Sur l’âpre mer, en hiver, à minuit,
Entre Charybde et Scilla ; à la barre
Est mon maître, ou plutôt mon ennemi.
A chaque rame un penser vif et laid
Semble insulter au sort, à la tourmente ;
La voile flanche au vent perpétuel
Trempé de vœux, de soupirs, de désirs.
Pluie de chagrins et brume de dédains
Baignent, défont les haubans fatigués
Où sont tressées l’ignorance et l’erreur.
Mes deux signaux familiers sont cachés ;
Péris en mer sont la raison et l’art,
Et de revoir le port je perds l’espoir. Deux poètes, Christian Guilleau et André Ughetto, dans une démarche de recréation éclairée par le questionnement de Nicolas Surace, donnent ici une traduction de poèmes extraits du Canzoniere de Pétrarque.
249 pages.